L'Illusionniste Robert-Houdin, né le 7 décembre 1805 à Blois, était fils d'horloger mais les machines à faire avancer le temps ne lui suffisaient pas. Il se mit à fabriquer des automates et à rencontrer des prestidigitateurs. Exhiber son incroyable dextérité d'escamoteur sur les tréteaux en place publique ne lui suffisait pas non plus. Il décida d'améliorer son art en créant une prestidigitation élégante, à base de trucs électriques et mécaniques qu'il fit admirer au Théâtre des Soirées Fantastiques au Palais-Royal à partir de juillet 1845. Il présenta des automates magiques comme "L'Oranger Merveilleux ", "Le Pâtissier du Palais-Royal", "Le Voltigeur au Trapèze" ainsi que des expériences comme "La Bouteille inépuisable" ou "La Suspension éthéréenne"...Ce fut un triomphe. Tout le public parisien accourut. Robert-Houdin fit le tour du monde. A la mort de son fils, il se retira dans sa ville natale et se fit construire une demeure excentrique pleine de trucs pour impressionner ses invités. Robert-Houdin a écrit ses mémoires: « Confidences d'un prestidigitateur » ainsi que des traités pratiques : « Comment on devient sorcier ». Après sa mort, son théâtre fut vendu par ses héritiers à Georges Méliès qui fonda l'Académie de prestidigitation en 1891 et inventa les premiers trucages cinématographiques.

Magie du quotidien
Les surréalistes, fascinés par la métaphore, inventèrent le jeu de "l'un dans l'autre", partant du présupposé que n'importe quel objet pouvait être contenu dans n'importe quel autre et que la règle s'appliquait aussi aux personnages et aux actions: le lion est décrit par Breton à partir de l'allumette et l'allumette à partir du lion.
Nous proposons dans cet esprit au lecteur de l'almanach de s'emparer à son tour des deux premiers mots désignant personnage, chose ou action sur lesquels il tombera après la lecture de ce protocole et de nous offrir en commentaire le résultat de cette rencontre fortuite.
Voici le nôtre à partir de "fenêtre" et de "terre" cueillies au détour des premières lectures du jour:
La terre est une fenêtre sur le ciel, les nuages, les astres... La terre est une fenêtre aux cadres infinis multipliant à souhait les accès au spectacle inépuisable de l'univers céleste.

Maison de la magie

Quand Saint Ambroise voit neiger, de dix-huit jours de froid nous sommes en danger