L'almanach des migrations présente les principales migrations des oiseaux en Suisse romande selon des données récoltées depuis le début du siècle par les ornithologues. L'almanach a été créé en novembre 2001 sous l'impulsion du centre de soins "la Vaux-Lierre". En plus d'indiquer les migrations, il réunit les différents événements et associations oeuvrant en faveur des oiseaux sauvages et met en valeur le travail des photographes ornithologues de Suisse romande. Pour chaque mois, une photographie montre un individu représentatif de la période pris dans la nature.

Le 8 décembre 1941, Henri Matisse, travaillant à l'illustration des Amours de Ronsard, écrit à André Rouveyre : Une danaïde une Venus... A mon âge! dans ma condition, que va-t-on penser de moi ?... Et pourquoi ? Ne peut-on garder jusqu'au dernier jour une imagination jeune et ardente ? Je me crois plus capable aujourd'hui d'illustrer Les Amours plus facilement que je n'aurais pu le faire quand j'avais vingt-cinq ans: car alors il n'était pas question d'imagination, je marchais là-dedans, comme un portefaix bien nourri.

A l'est
En 1725, le tsar Pierre le Grand, soucieux de connaître les limites orientales de son Empire, fait venir du Danemark le capitaine Vitus Bering . Le capitaine Vitus Bering qui a 43 ans et une paire d'ailes tatouée sur la paume de la main droite, prend la direction de la première expédition du Kamtchatka. Des centaines de traîneaux, des tonnes de matériel, trois ans pour atteindre l'extrémité de la Sibérie dans des conditions extrêmes. On mange jusqu'à des poches de cuir, des courroies, des souliers. Quand la mission, guidée par des esquimaux, s'engage enfin dans la mer des Tchouktches, il y a trop de brouillard et le capitaine Vitus Bering n'aperçoit pas les côtes américaines... Il établit cependant l'existence du détroit qui portera son nom.
La seconde expédition, la Grande expédition du nord, dure 10 ans: 1000 participants: proscrits, soldats, fouets, inertie des bureaucrates locaux, maladies, lassitude, découragement. Le capitaine Vitus Bering demande en vain à rentrer: En raison de mon grand âge et de mes infirmités... je suis en activité depuis 37 ans, et je n'ai pas encore de maison dans un lieu fixe pour moi et ma famille... Le 15 juillet 1841 le capitaine Vitus Bering voit enfin le continent américain et l'exploration se poursuit. Tout est gris, désorienté ,ni haut, ni bas. Les hommes meurent du scorbut et d'épuisement. Le bateau s'échoue sur une île déserte pleine de terriers creusés dans les dunes par les renards qui dévorent les mourants. On porte le capitaine Vitus Bering qui ne peut plus marcher. On l'adosse à un rocher à l'abri du vent, on lui fait un toit avec des voiles. On lui propose une soupe de blanc de baleine qu'il refuse. Il demande qu'on le laisse. Il meurt là le 8 décembre 1841 sur l'île qui, comme la mer tout autour, porte aujourd'hui son nom.

Nanouk

Un trou dans la glace
Pour y plonger
Sa ligne