L'oeil de sainte Lucie se trouve dans un coquillage.
En Corse, le jour de la Sainte Lucie, les mamans passent une serviette imbibée d'eau de mer sur les yeux des enfants en récitant une prière, et il faut trouver l'oeil de saint Lucie sur la plage.
A Naples des petites filles chantent aujourd'hui Santa Lucia.
En Scandinavie, des bougies couronnent les petits filles aux cheveux blonds.

Au moment de mettre au jour notre nouvel Almanach de Lisieux et du Pays Lexovien, il n'est peut-être pas sans intérêt de rappeler en quelques mots la lignée de ses ancêtres. M. l'Abbé Rambaud, chanoine titulaire de la Cathédrale de Lisieux, vicaire-général et bibliothécaire du chapitre, fut le premier qui, sous le voile de l'anonyme, fit paraître un Almanach de Lisieux. Cet almanach fut donné pour les années 1764, 1773, 1774, 1777 et 1787. Il fut édité dans la seule imprimerie existant alors à Lisieux, dont les titulaires étaient en 1764 J.-A Du Roncerey, imprimeur de Monseigneur, puis en 1773 François Bonaventure Mistral, successeur et neveu par alliance de Jacques Du Roncerey. Un de nos plus fervents et de nos plus érudits bibliophiles, M. l'Abbé Loir, vicaire de Manerbe, possède le premier et les trois derniers almanachs de l'Abbé Rambaud et a accepté de nous les communiquer.

Rue St-P.
Je me retrouvai par hasard marchant dans la rue aux côtés de la jeune femme qui m'avait vendu la veille en m'abreuvant de suggestions qui n'étaient pas pour moi, une robe à paillettes que je n'aurai sans doute jamais l'occasion de porter, et la conversation s'engagea à propos de Saint-Pétersbourg. J'avais entendu la veille, pendant que j'essayais des vêtements dans la cabine, cette jeune femme dire à sa collègue tout aussi désoeuvrée qu'elle combien elle aimerait connaître la ville de Saint-Pétersbourg. Aussi lui fis-je part, en marchant à ses côtés, de ce que, l'écoutant formuler son rêve, je m'étais souvenu que deux ans plus tôt, en cette même période sombre de début décembre, j'avais dans la cabine d'essayage de cette boutique où elle ne travaillait pas encore, enfilé des pantalons chauds en vue de mon premier voyage à Saint-Pétersbourg. "Quelle chance vous avez ! " s'exclama alors la presque inconnue qui me dépassait de plusieurs têtes dans son accoutrement à la mode. Et tandis que me revenaient les sensations de l'éclairage verdâtre dans lequel baignait la ville sans neige cette année-là, des accablants escaliers du métro petersbourgeois, des descriptions de leur enfance nomades que nous faisaient à l'Académie polaire des étudiants bouriates, tchouktches, evenkt, de l'atmosphère glacée du musée d'ethnologie où j'avais passé des heures devant les splendides manteaux sibériens sans croiser d'autres visages que les visages fermés des gardiens et ceux des mannequins de cire qui servaient à la reconstitution de la vie des Provinces, la vendeuse ne pouvait plus s'arrêter de décrire les somptueux monuments, la magie, les lumières, les traîneaux, les beaux hôtels qui l'avaient fait rêver dans le reportage qu'elle avait vu à la télévision. Pendant qu'elle parlait, mon attention s'était déplacée là-bas au point que que je nous voyais avançant toutes deux sur la perspective Nevski dans de grandes bottes de cuir comme celles qu'elle m'avait conseillées la veille, rêvant à la découverte d'une petite ville de l'extrême-ouest de la France dont nous aurions entendu parler par des visiteurs de passage. Je ne m'aperçus qu'au bout d'un moment qu'elle avait dû tourner au coin de la rue.

A louer

A la sainte Luce les jours allongent du saut d’une puce.