Le 28 décembre 1869, madame de Sévigné écrit à sa fille depuis le château des Rochers:
Nous avons eu ici, ma fille, les plus beaux jours du monde jusqu’à la veille de Noël: j’étais au bout de la grande allée, admirant la beauté du soleil, quand tout d’un coup je vis sortir du couchant un nuage noir et poétique, où le soleil s’en alla plonger, en même temps un brouillard affreux, et moi de m’enfuir....
N’avez-vous point remarqué que les jours n’ont point été si courts qu’à l’ordinaire ? Il y a trois ou quatre ans que je l’entends dire à Paris. L’abbé Têtu en avait parlé à l’Observatoire, et il disait qu’à cinq heures la nuit était fermée autrefois, et qu’à présent on lisait encore à cinq heures.

Paris, 28 décembre 1895: première séance publique du cinématographe.
DEMANDEZ LE PROGRAMME !: La sortie des usines Lumière à Lyon ; La voltige ; La pêche aux poissons rouges ; Le débarquement du congrès des photographes à Lyon ; Les forgerons ; Le jardinier ; Le repas ; Le saut à la couverture ; La place des Cordeliers ; La mer.
Clément-Maurice, un ancien employé des établissements Lumière est chargé de l'organisation des projections. Il loue le Salon indien, une petite salle située en sous-sol du Grand Café, 14, Boulevard des Capucines. L'aménagement est sommaire: un écran de toile, une centaine de chaises, un appareil de projection posé sur un escabeau. L'entrée coûte un franc. A la première séance, 33 visiteurs, la presse ne se dérange pas.

La Fête des fous qui avait lieu autour du Jour des Innocents, donnait lieu à des cérémonies bizarres. On élisait un évêque et parfois un pape des fous. Les prêtres, barbouillés de lie, masqués et travestis de la manière la plus folle, dansaient en entrant dans le choeur et y chantaient des chansons obscènes ; les diacres et les sous-diacres mangeaient des boudins et des saucisses sur l'autel, devant le célébrant, jouaient sous ses yeux aux cartes et aux dés ; de vieilles savates brillaient dans les encensoirs. Ensuite on charriait tous ces religieux par les rues, dans des tombereaux pleins d'ordures, ou ils prenaient des poses lascives, et faisaient des gestes impudiques.


L’almanach Barbès Goutte d’or

Taille-moi les hanches à la hache
J'ai trop mangé de chocolat
Croque moi la peau, s'il-te-plaît
Croque moi les os, s'il le faut