Les Celtes considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils avaient coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l'épicéa, qui était l'arbre de l'enfantement, au jour d'aujourd'hui.

Le conte de La petite fille aux allumettes
est rédigé par Hans Christian Andersen en 1845 alors qu’il est logé par le duc d’Augustenborg au château de Graasten, dans un luxe princier. Un éditeur lui envoie 3 images pour qu’il en tire des histoires. Il choisit une image de l’Almanach ou Calendrier domestique de Frich de 1843 représentant une petite fille tendant une boite d’allumettes avec pour légende « Fais le bien lorsque tu donnes ». L’image évoque en lui un souvenir raconté par sa mère : enfant, obligée de mendier et s’y refusant, elle était restée à pleurer toute une journée sous un pont d’Odense (la ville natale d’Andersen), s’y était assoupie et y avait dormi jusqu’au soir. De retour à la maison, n’ayant rien rapporté, elle s’était fait gronder par sa mère. Le thème des visions traversant l’esprit de l’enfant mourant apparaît déjà dans son premier poème célèbre, « l’Enfant mourant », ainsi que dans son récit Voyage à pied, où le ciel est comparé à « un grand, éternel arbre de Noël ».

DIALOGUE DU CHAPON ET DE LA POULARDE.
LE CHAPON. - Eh, mon Dieu! ma poule, te voilà bien triste, qu’as-tu?
LA POULARDE. - Mon cher ami, demande-moi plutôt ce que je n’ai plus. Une maudite servante m’a prise sur ses genoux, m’a plongé une longue aiguille dans le cul, a saisi ma matrice, l’a roulée autour de l’aiguille, l’a arrachée et l’a donnée à manger à son chat. Me voilà incapable de recevoir les faveurs du chantre du jour, et de pondre.
LE CHAPON. - Hélas! ma bonne, j’ai perdu plus que vous; ils m’ont fait une opération doublement cruelle: ni vous ni moi n’aurons plus de consolation dans ce monde; ils vous ont fait poularde, et moi chapon. La seule idée qui adoucit mon état déplorable, c’est que j’entendis ces jours passés, près de mon poulailler, raisonner deux abbés italiens à qui on avait fait le même outrage afin qu’ils pussent chanter devant le pape avec une voix plus claire. Ils disaient que les hommes avaient commencé par circoncire leurs semblables, et qu’ils finissaient par les châtrer: ils maudissaient la destinée et le genre humain.
LA POULARDE. - Quoi! c’est donc pour que nous ayons une voix plus claire qu’on nous a privés de la plus belle partie de nous-mêmes?
LE CHAPON. - Hélas! ma pauvre poularde, C’est pour nous engraisser, et pour nous rendre la chair plus délicate.
LA POULARDE. - Eh bien! quand nous serons plus gras, le seront-ils davantage?
LE CHAPON. - Oui, car ils prétendent nous manger.
LA POULARDE. Nous manger! ah, les monstres!

DIALOGUE DU VOISIN ET DE LA VOISINE
LA VOISINE. -Eh bien voisin, tu n’as donc pas tué ton coq, j’ai entendu sa voix rauque ce matin ?
Le VOISIN. - Chère voisine, tu l’entendras encore quelques semaines. Je fus au poulailler de bon matin armé d’un grand couteau. J'attrapai mon coq par le cou. Le regardant une dernière fois, je l'ai trouvé trop maigre. Je l’ai relâché, il attendra. Il ne me reste plus qu’à trouver une autre volaille à servir à ma famille pour Noël.

A reprendre en choeur

Manger, rire, chanter, - pourtant tout est mystère !
Dans quel but venons-nous sur ce vieux monde, et d'où ?
Sommes-nous seuls ? Pourquoi le Mal ? pourquoi la Terre ?
Pourquoi l'éternité stupide ? Pourquoi tout ?