Embrouille
Le 5 mars 1856, Victor Hugo écrit de Guernesey à Noël Parfait:
"C'est toute une histoire. Rib me demande des vers pour l'Almanach de l'exil de 1856. Je lui donne le Maître d'études avec promesse de discrétion absolue, Les Contemplations devant paraître avant l'Almanach. Or, l'Almanach ne paraît pas, et c'est l'Homme qui reparaît. Ribeyrolles y met ces vers, et quand ils ont paru, m'écrit pour s'excuser. Il fallait, dit-il, frapper un grand coup en renaissant. De là cette indiscrétion. Maintenant voilà les vers au jour. Le mal est fait. Peu importe qu'on les reproduise. La question, c'est que Les Contemplations paraissent, et vite. - Or H. s'y est engagé avec moi, et s'il tient sa parole, comme je le crois, je suis sous presse en ce moment, bonne nouvelle à laquelle vous ne serez pas moins sensible que moi-même. Faites jeter, je vous prie, le plus tôt possible, ce mot à la poste pour H. - Tuus.
V"

Dans la mythologie celtique irlandaise,
Samain est la fête religieuse qui célèbre le début de la saison « sombre ». C’est une fête d’ouverture vers l’Autre Monde, celui des dieux, propice aux événements magiques. On la retrouve en Gaule sous la mention Tri nox Samoni (les trois nuits de Samain), durant le mois de Samonios (approximativement le mois de novembre). La fête dure une semaine pleine. Pour les Celtes, cette période est entre parenthèses dans l’année : elle n’appartient ni à celle qui s’achève ni à celle qui va commencer ; c’est une durée autonome, hors du temps. C’est le passage de la saison claire à la saison sombre, qui marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers et la fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs.

Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de l'éminente linguiste Sarah DE VOGÜE et celui du non moins éminent peintre, Jean-Baptiste Siméon CHARDIN. Voici ce qu'on a dit des débuts de la carrière de l'un des deux: "On lui avait fait présent d'un lièvre: il le trouva beau et il hazarda de le peindre. Des amis, à qui il montra ce premier fruit de son pinceau, en conçurent le plus favorable augure et l'encouragèrent de leur mieux. La toile, qui lui était tombé sous la main et dont il s'était servi, n'était pas à beaucoup près couverte par la représentation de ce lièvre ; il put donc ajouter quelques ustensiles de cuisine et son tableau devint une composition qui ne tarda pas à trouver maître, mais ce fut à condition qu'il y aurait un pendant et un canard fut donné pour sujet..."

Le roi et l'oiseau

Pendant toute une journée d'automne, journée fuligineuse, sombre et muette, où les nuages pesaient lourd et bas dans le ciel, j'avais traversé seul et à cheval une étendue de pays singulièrement lugubre, et, enfin, comme les ombres du soir approchaient, je me trouvai en vue de la mélancolique maison Usher.