Saint Brixe on Brice était l'enfant de la pieuse veuve Craphaïlde, qui avait hébergé saint Liévin, quand il séjournait à Hauthem pour prêcher la foi chrétienne dans les environs de ce village. Craphaïlde portait son enfant dans les bras lorsque, à la nouvelle du martyre de l'apôtre, elle accourut et reprocha aux meurtriers le crime affreux qu'ils venaient de commettre. Dans leur fureur, ces idolâtres assassinèrent la veuve et son enfant, que le saint martyre venait de baptiser et que couvrait encore le voile blanc des néophytes. La bienheureuse Craphaïlde fut ensevelie dans un cercueil particulier et le peuple montre encore aujourd'hui l'emplacement de sa demeure. Le corps de l'enfant, saint Brixe, qui pendant plus de quatre siècles a reposé au cercueil de Saint-Liévin, fut transféré, on 1175, dans une petite caisse, où le premier évêque de Gand, Corn-Jansénius, le découvrit bien conservé quand il examina les reliquaires de son église. Mais on ne fait plus mention dans l'office ecclésiastique ni de la bienheureuse Craphaïlde, ni de son enfant saint Brixe .

Par les soirs bleus d'hiver
Tous les doutes sont permis quant à la véritable existence de l'été de la Saint-Martin: trois ou quatre beaux jours à contretemps (certains vont jusqu'à neuf) où la période qui s'achève pénètre dans celle qui commence - symétriques et inverses exact des saint de glace de début mai. Avec un peu de bonne volonté, il n'est pas impossible, allant par les sentiers, de trouver au fugace rayon d'un des innombrables soleils de Giordano Bruno un petit air estival et de partager son impression avec un promeneur bien disposé.

Charlemagne a nommé novembre windunmanoth, mois du vent, et les Flamands lui ont conservé ce nom (windmaend) qu'en Belgique, il mérite pleinement, quoique la vieille dénomination de slachtmaend, mois de tuerie, soit présentement la plus usitée. De même que smeermaend, mois de la graisse, et offermaend, mois des sacrifices, qui désignent le même mois, cette dénomination se rattache aux sanglants sacrifices qui anciennement avaient lieu en novembre et qui valurent à ce mois son nom anglo-saxon de blôtmonath, mois du sang. Plusieurs autres dénominations telles que loefmaend, horemaend ou hoermaend, restent encore à expliquer. Quelques savants, font dériver horemaend, de l'ancien mot teuton horo (en anglo-saxon horu), boue et lui donnent la signification de « mois des boues. » D'autres l'expliquent par l'ancien mot anglais hoar, hoary, en anglo saxon hor, gris, blanc, de sorte que le nom signifie « moi des frimas, » ce qui serait assez d'accord avec la dénomination irlandaise frermnânadhr, mois des glaces.

Air du froid

Observe chaque année le temps où tu entendras les cris de la grue retentir du haut des nuages; c'est elle qui apporte le signal du labour et qui annonce le retour du pluvieux hiver.