Une vaste armoire ... à mille tiroirs. J'ai ouvert quelques uns de ces tiroirs; ils sont vides. Dans un ou deux j'ai trouvé de petites gravures représentant Zurich, Berne, ou le mont Rigi; dans le plus grand il y a une image de quelques hommes acrroupis autour d'un feu; en bas de cette image, qui est du goût le plus suisse, j'ai lu cette inscription: Bivouac des Bohémiens. Ajoutez à cela quelques vieilles bombes en fer posées sur l'appui d'une fenêtre, une masse d'armes, deux épieux de paysan suisse qui ont peut être martelé Charles-le-Téméraire sous leur quatre rangés de clous disposées en mâchoir de requin, de médiocres reproductions en cire de la Danse macabre de Jean Klauber, détruite en 1805 avec le cimetière des dominicains; une table de fossiles de la Forêt-Noire; deux briques en faïences assez curieuses du seizième siècle; un almanach de Liège pour 1837, et vous aurez les archives de la cathédrale de Bâle.

Pour ou contre l'épieu ?
L'utilisation de plus en plus courante de l'épieu suscite la polémique. L'épieu moderne est en tout point semblable à celui de l'homme de Cro-Magnon. Paradoxalement, l'usage de ce moyen de défense qui a traversé les siècles est aujourd'hui remis en question. Nombreux sont les présidents qui refusent aux matraqueurs le droit de porter l'épieu. "Si la législation paraît claire, certaines situations prêtent à confusion", souligne Guy Jo, président d'une société de défense près de Tarnac, en Corrèze. Alexandre Myrtille, jeune matraqueur de 20 ans qui possède déjà une solide expérience est quant à lui persuadé de l'efficacité de l'épieu qu'il transporte en toute circonstance démonté et rangé dans un étui porté en bandoulière. En fait, déclare ce passionné, les opposants à l'épieu reprochent surtout l'amateurisme dont font preuve ses utilisateurs occasionnels. Pour Alexandre Myrtille l'épieu doit être porté avec précision et fermeté, jamais au hasard ni à la volée. Surtout ne pas commetre l'erreur de confondre l'épieu avec un javelot !

Procédé pour la conservation des viandes.
A un garde-manger en bois ou en toile, placé à l'ombre et exposé autant que possible au nord, on adapte une roue à vent de 3, 4 ou 5 pieds de bras, dont l'axe pénètre dans l'intérieur et repose sur un mentonnet, A cet essieu sont adaptés plusieurs volants qui, mis en mouvement par la moindre agitation de la roue extérieure, renouvellent et établissent un courant d'air extrêmement vif, qui suffît pour empêcher la putréfaction. Les aliments sont placés sur des tablettes, ou mieux, suspendus dans le voisinage des volants. Par ce moyen fort simple, on peut conserver bien au-delà du terme ordinaire des viandes, du gibier, et même du poisson ; ou peut en faire usage dans les laiteries considérables et autres lieux où l'air a besoin d'être souvent renouvelé.

A table

"Qu’il luise ou qu’il luiserne, L’ours rentre en sa caverne."