Faux almanach
Avant d'opiner sur la fausseté prétendue des oeuvres authentiques de Nostradamus, il conviendrait de relever les textes qui visiblement furent l'objet de manipulations ciblées : tel est le cas de l'Almanach pour l'an 1563, un faux manifeste paru à Paris.
Tout est faux dans cet almanach. La dédicace de ce faux est adressée A tres-Noble et Tres-Puissant Seigneur, Monseigneur Françoys de Lorraine, duc de Guise... Cette épître dédicatoire est un pastiche de la manière nostradamienne. Le faussaire, dans un style exécrable, en cherchant à détourner le sens de l'ouvrage authentique par des singeries qu'on dirait aujourd'hui "bassement politiciennes".

Bandes de Faux amis
basilic et basilique ; filtre et philtre ; saut, sceau, seau et sot ; allocation, allocution, élocution ; amoral et immoral ; endémique et épidémique, avanie et avarie ; ombragé et ombrageux ; obstruer et obturer ; vénéneux et venimeux ; à raison de, en raison de ; de concert, de conserve ; contraction, contradiction et contrition ; faire chou blanc, faire ses choux gras ; jeter l'éponge, jeter le gant ; pastiche, postiche, potiche ; régulier, séculier, séculaire ; hautain, hauturier, roturier ; langouste et mangouste ; bonace et bonasse ; pair, pair, paire, père (perd!).

Oberour ar maro
L'Ankou est l'ouvrier de la mort.
Le dernier mort de l'année, dans chaque paroisse, devient l'Ankou pour l'année suivante.
On dépeint l'Ankou, tantôt comme un homme très grand et maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d'un large feutre; tantôt sous la forme d'un squelette drapé d'un linceul, et dont la tête vire sans cesse en haut de la colonne vertébrale, ainsi qu'une girouette autour de sa tige de fer.
Dans l'un et l'autre cas, il tient à la main une faux.

Un peu de musique

Même les noirs corbeaux, bannissant la tristesse
Annoncent les beaux jours par trois cris d'allégresse,
Et d'un gosier moins rauque expriment leur gaieté:
Souvent, au bout de l'arbre où flotte leur cité,
Vous voyez leurs ébats agiter le feuillage ;
Une douceur secrète attendrit leur ramage;
Ils aiment à revoir, depuis longtemps bannis,
Leur arbre hospitalier, leur famille et leurs nids.