BALLADE DES VIEUX ALMANACHS
Où tombent-elles, les années/Que, sur terre, sème le Temps?.../Où s'en vont les roses fanées,/Les automnes et les printemps?.../Où s'envolent les feuilles sèches,/Les billets bleus des anciens krachs?.../Crânes chauves, où sont vos mèches ?.../Mais où sont les vieux almanachs ?.../
Où gisent, beauté délicate,/Tes jolis yeux, ton petit nez ?.../Où sont les pieds des culs-de-jatte ?.../Les têtes des guillotinés ?.../Gros éléphants morts centenaires,/Où sont vos trompes, vos cornacs ?.../Dieux déchus, où sont vos tonnerres ?.../Mais où sont les vieux almanachs ?
Petit Thiers, où sont tes lunettes ?..../Bonaparte, où sont tes chapeaux ?.../Matelots, où sont vos dunettes ?.../Soldats, où gisent vos drapeaux?.../  
Gourmands défunts, où sont vos tripes ?.../Fumeurs, où sont-ils vos tabacs,/Vos cigarettes et vos pipes ?.../Mais où sont les vieux almanachs ?...
Ici-bas, tout lasse et tout passe,/La mer, la rue ou la forêt,/Comme l'étoile dans l'espace,/Un siècle file et disparaît./Ouvriers, généraux, évêques,/Caron, nous irons, sur tes bacs,/Dans l'oubli des calendes grecques./Rejoindre les vieux almanachs.

Balade/ballade
Un l se balade entre ballade et balade et lie plus fortement les deux. Ainsi me baladant, j’entends les rythmes de la ballade, quelque chose de la danse m’accompagne, même si ma balade est, promenade, vagabondage, digression, cavale, escapade, errance, flânerie, virée, dérive. Et dans la forme poétique, musicale, de la ballade, je me balade ; en lisant ou en écoutant une ballade, je me promène, je cueille des fleurs.

Pour un goûter dînatoire de printemps.
D’une de vos promenades de mai dans la campagne, vous ramènerez autant que vous pourrez de fleurs de bourrache, de sureau, et d’autres fleurs peut-être qui vous sembleront dignes d'être goûtées.
Vous aurez préparé avant de partir une pâte à beignets avec de la bière blonde.
Vous battrez le blanc d’oeuf au dernier moment pour que la pâte soit bien légère.
Puis vous laisserez choir dans cette pâte fleurs de ceci et de cela que vous rattraperez presque aussitôt pour les mettre à frire un tout petit moment dans l'huile de votre choix,
sans oublier le saupoudrage de sucre fin à peine tirées de la poële.
Invitez les voisins.
Dégustez avec un thé au jasmin.

beignet de lézard

Les grandes villes sont favorables à la distraction que nous appelons dérive. La dérive est une technique du déplacement sans but. Elle se fonde sur l'influence du décor.