Almanach

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1. Le mardi 25 mars 2008 à 22:30, par Fantômette, la toute commune

Fantômette, saisissant au vol qu’une hirondelle (ou à défaut une “marsh titmouse)”, fait le printemps, rappelle, avec un jour d'avance, que le 26 mars 1871, le Comité central de la Garde nationale, détenant le pouvoir dans la capitale, invite les Parisiens à élire leurs représentants.
A la veille des élections, le Comité Central de la Garde Nationale a publié une déclaration: “Notre mission est terminée. Nous allons céder la place dans notre Hôtel de Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers.”
Une seule consigne aux électeurs : “Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux.”
Le conseil de 90 membres élus s’installe le 28 mars à l’Hôtel de ville, hérite des pouvoirs du Comité central et prend le nom de Commune de Paris.
En quatre jours, la Commune proclame l’abolition de la peine de mort, la suppression du service militaire, l’égalité absolue dans tous les domaines entre les homme et les femmes et donc le droit de vote pour ces dernières, l’éducation libre et gratuite pour tous, le droit des étrangers à être élu et siéger dans toutes les instances de la Commune... Quatre jours en mars 1871.

2. Le mardi 25 mars 2008 à 22:43, par Molécule

Une petite douceur...
Confiture de mars: oranges. Que l’on coupe en fines rondelles, avec leur peau, recouvre d’eau, puis laisse tranquilles 24 heures. Les pépins ? à part, dans un petit bol d’eau, et cette eau de pépins sera ajoutée le lendemain aux rondelles. Cuire une heure, là peser et ajouter le même poids de sucre, puis encore une bonne heure de cuisson. Ajouter du jus de citron, si on a envie de faire du chistrouz. Par ailleurs, essayer de ne pas oublier qu'entre le pic le plus élévé de la Terre et la fosse la plus profonde des océans la dénivellation est de 19 000 mètres, soit les trois millièmes du rayon terrestre. Les reliefs de la croûte terrestre ont donc moins d’importance que les rugosités de la peau d’une orange par rapport au fruit tout entier.

3. Le mercredi 26 mars 2008 à 14:38, par Saint-Loup (poulet de l'année)

désireux de comprendre pourquoi les bandits de tout poil appellent les policiers des "poulets", des poulardins, poulman et autres membres de la maison "poulaga", s'est cassé le nez sur cette seule étymologie aimable comme une porte de prison: "de l'argot italien pula, agent de police" (!) et, tout dépité, s'est écrié:
- Mais enfin, quelqu'un sur l'almanach pourra-t-il me dire pourquoi on appelle les archers, les argousins, les barbouzes, les bédis, les bertelots, les biffins, les bignoles, les bignolons, les boers, les bordilles, les bourins, les bourres, les bourriques, les bricards, les centrouses, les chiens, les chioteurs, les cierges, les cognes, les condés, les coquins, les decs, les doubles, les double-six, les draupers, les emballeurs, les enfonceurs, les flics, les flicards, les gaffes, les guignols, les habillés, les kébours, les keufs, les lampions, les lardus, les matons, les matuches, les méharistes, les moblots, les mouches, les nuiteux, les orfèvres, les pèlerins, les pèlerines, les perdreaux, les piafs, les raclettes, les rails, les rappers, les reniflettes, les roulants, les rouquins, les roussins, les roycos, les semelles, les segots, les tantes, les tiges, les trainglots, les voie-publiquards, les bleus de Nanterre, les cabots ferrés, les chaussettes à clous, les frères de l'attrape, les gosses de riche, les radis noirs, les vache à roulettes, les ripous, les hirondelles à roulettes, les hirondelles de bitume, les hirondelles du faubourg, les hirondelles de trottoir, pourquoi donc, on les appelle des poulets, hein ?

4. Le mercredi 26 mars 2008 à 16:05, par Molécule

Merci aux pétroleuses du blog de leur ravitaillement régulier.
Quelques lignes trouvées dans le dictionnaire de la Commune de B. Noël.

"Les citoyens sourds-muets de Paris et de la province sont invités à se réunir, dimanche 6 mai, à trois heures de l'après-midi, rue Saint-Bernard, 20, école des garçons pour discuter leur intérêt. Les citoyens entendant, parlant et comprenant leur langage, et principalement leur mimique, sont priés d'assister, au nom de leur dévouement pour la cause républicaine des sourds-muets. Ordre du jour : - Émancipation bien complète et ravitaillement moral et intellectuel. - Relations plus étendues avec tout le monde par le travail et les lumières. - Fondation de plusieurs journaux, pour leurs intérêts et tout le monde. - Réformes par l'instruction laïque, obligatoire et gratuite. - Droits sociaux et communaux des sourds-muets. - Il y a urgence." (Le Cri du Peuple, 4 mai, mais il n'indique pas quelle année, 1871 ?)

Ce "tout le monde" est jubilatoire, non ?

5. Le mercredi 26 mars 2008 à 16:20, par Saint-Loup (vous met le feu)

même s'il se sent difficilement concerné par "les pétroleuses" remerciées par Molécule, Saint-Loup se venge en recopiant ici la définition du TLF, sub verbo "pétroleur", même si précise le dictionnaire, le mot s'emploie surtout au féminin.

HIST. Personne qui, en 1871, lors de l'écrasement de la Commune de Paris par les Versaillais, employait ou était accusée d'employer du pétrole pour allumer des incendies. Les pétroleuses de la Commune. J'ai été réjoui, ce matin, par l'histoire de Mlle Papavoine, une pétroleuse, qui a subi au milieu des barricades les hommages de dix-huit citoyens, en un seul jour! Cela est raide (FLAUB., Corresp., 1871, p.279). Je suis donc venu de Bayreuth à Béziers, en brûlant Paris, comme un simple communard (à cause de quoi j'espère qu'on m'octroiera quelque jour une de ces trésoreries générales où se prélassent les anciens pétroleurs de 71) (COLETTE, Cl. s'en va, 1903, p.277)

6. Le mercredi 26 mars 2008 à 16:20, par Saint-Loup (vous met le feu)

même s'il se sent difficilement concerné par "les pétroleuses" remerciées par Molécule, Saint-Loup se venge en recopiant ici la définition du TLF, sub verbo "pétroleur", même si précise le dictionnaire, le mot s'emploie surtout au féminin.

HIST. Personne qui, en 1871, lors de l'écrasement de la Commune de Paris par les Versaillais, employait ou était accusée d'employer du pétrole pour allumer des incendies. Les pétroleuses de la Commune. J'ai été réjoui, ce matin, par l'histoire de Mlle Papavoine, une pétroleuse, qui a subi au milieu des barricades les hommages de dix-huit citoyens, en un seul jour! Cela est raide (FLAUB., Corresp., 1871, p.279). Je suis donc venu de Bayreuth à Béziers, en brûlant Paris, comme un simple communard (à cause de quoi j'espère qu'on m'octroiera quelque jour une de ces trésoreries générales où se prélassent les anciens pétroleurs de 71) (COLETTE, Cl. s'en va, 1903, p.277)

7. Le mercredi 26 mars 2008 à 16:25, par Saint-Loup (le Bègue)

Pardon pour le doublet, la faute à l'orage qui sévit ici, fait sursauter le doigt envoyeur et bégayer le haut débit.

8. Le mercredi 26 mars 2008 à 18:18, par Molécule (pour Saint-Loup)

N'êtes-vous pas un groupe pétrolier à vous tout seul (extraction, transport, raffinage, transformation, distribution...) ?

9. Le mercredi 26 mars 2008 à 18:55, par Saint-Loup (pour Molécule)

Je m'en allai, heureux comme un oléoduc.

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