Babylone
Les astronomes babyloniens ont élaboré, en combinant calculs et observation du ciel, trois types de textes : des tables d'éphémérides, des almanachs, et des relevés d'observation. Dans l'ancienne Babylonie, les astres constituaient le lien principal entre le monde des dieux et le monde des hommes, chaque astre apparaissant comme le reflet et le symbole d'un dieu. L'étude des 700 tablettes d'annales historiques et astrologiques au premier millénaire av J-C à Nivive a permis de découvrir plusieurs centaines de rapports astrologiques qui témoignent de l'impact des observations du ciel sur la gestion des affaires de l'état.
Un planisphère circulaire du 7e siècle, en argile cuite, y a aussi été retrouvé, qui porte 8 secteurs et mentionne une vingtaine de constellations. Le foie des animaux est à cette époque utilisé en divination comme une réplique du ciel. Un très beau modèle de foie en argile a été retrouvé, qui servait à la formation des devins. L'apparition d'une comète est toujours néfaste. Pour se protéger du mal de l'éclipse, censé être mortel, le souverain disparaît pendant 100 jours, mettant sur le trône à sa place, avec tous les attributs royaux, un de ses sujets qu'il fera ensuite empoisonner.

Prospero
Elfes des bois, des monts, des lacs, des sources,
Vous qui, d'un pas sans trace, sur le sable,
Chassez Neptune en son reflux, et qui,
Quand il revient, le fuyez à nouveau ;
Vous, demi-marionnettes qui tracez
Au clair de lune vos anneaux amers
Sur l'herbe où la brebis ne broute pas,
Vous dont le passe-temps est de produire
Les champignons de nuit, vous qui riez
Lorsque le grave couvre-feu résonne,
Vous, grâce à qui - si faibles soient vos forces -
J'ai obscurci le soleil de midi,
Levé les vents tumultueux, lancé
Une guerre grondante entre l'azur
Du ciel et le verdâtre de la mer,
Donné le feu au tonnerre terrible,
Fendu le chêne fier du roi des dieux
Avec sa propre foudre et arraché
Les cèdres et les pins à la racine.
Les tombes sur mon ordre, réveillaient
Leurs endormis, s'ouvraient, les laissaient libres,
Tel fut mon art puissant. Mais, désormais,
Cette magie grossière, je l'abjure.

De notre guérisseur auvergnat:
Maux de tête: appliquer entre deux linges un crapaud vivant sur le front. On le maintient ainsi jusqu'à la disparition du mal.
Fièvre: un crapaud mis en contact une nuit avec le malade tire la fièvre. S'il crève, c'est qu'il a pris le mal.

Boris Vian est né à Ville d'Avray le 10 mars 1920.

S'il gèle aux Quarante Martyrs
Il gèlera encore quarante nuits.