Almanach

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Commentaires

1. Le dimanche 6 avril 2008 à 23:45, par Saint-Loup (des moules et puis des frites et du vin de Moselle)

Le Mollusque

Le mollusque est un être – presque une – qualité. Il n’a pas besoin de charpente mais seulement d’un rempart, quelque chose comme la couleur dans le tube.
La nature renonce ici à la présentation du plasma en forme. Elle montre seulement qu’elle y tient en l’abritant soigneusement, dans un écrin dont la face intérieure est la plus belle.
Ce n’est donc pas un simple crachat, mais une réalité des plus précieuses.
Le mollusque est doué d’une énergie puissante à se renfermer. Ce n’est à vrai dire qu’un muscle, un gond, un blount et sa porte.
Le blount ayant sécrété la porte. Deux portes légèrement concaves constituent sa demeure entière.
Première et dernière demeure. Il y loge jusqu’après sa mort.
Rien à faire pour l’en tirer vivant.
La moindre cellule du corps de l’homme tient ainsi, et avec cette force, à la parole, - et réciproquement.
Mais parfois un autre être vient violer ce tombeau, lorsqu’il est bien fait, et s’y fixer à la place du constructeur défunt.
C’est le cas du pagure.

Ponge, Le parti pris des choses, 1942.

2. Le lundi 7 avril 2008 à 00:23, par Fantômette la toute friteuse

Fantômette en pleine crise de polyglottisme tient à rappeler que
en anglais la moule se dit “mussel”. Autrement dit:
Je n'aime pas les moules, “I don't like mussels”,
A ne pas confondre avec “I like muscles”, j’aime les muscles.
Mais aussi qu’en italien, moule c’est “cozza”. “Qué cozza!” Quelle moule!
Par contre en allemand, la moule est sans intérêt: “Die Miesmuschel”
Mais en finnois, ah! en finnois: moule se dit “seksi” (ou “nainen”) et maboule, se dit “hullu”.
Vite le chinois!: moule se dit “bàng” à distinguer de ce faux ami de “ba-ng” (bras), surtout dans l’expression “big bàng” (le bras armé de la moule) qui nous mène droit au MRA (Moule Rouge Armée), groupe terroriste indonésien. Pas si loin du Japon où moule se prononce “igata” qu’on peut parfois confondre, surtout fin saoul au saké, avec “onigiri” qui désigne le sushi moulé à la main.
En basque ça se corse, car “mando émé” désigne la mule, “ouli”, la mouche, mais “muskuilu”, bel et bien notre amie la moule.
Par ailleurs je profite de notre intermède musical (“Le cri de la moule”, interprétée ce soir par Joycelyne Buchot) pour faire un coucou à Jean Moule, professeur à l’université de l’Orégon (USA)-tel: 503-859-2541-, à toute la famille Moule, en particulier à Rachel et sa mère Beverly, de Winnipeg (Canada)-tel: 745(02) 427 30-, et surtout à Sarah Moule qui sera en concert le 11 Avril à 21h00 (fermeture des portes à 20h00) à la Royal Vauxhall Tavern de Londres, 372 Kennington Lane (tel: 020 7820 1222.)
Enfin, vous avez tous appris que La moule (Guadeloupe) a été touchée de plein fouet par la houle le 21 mars dernier. Envoyez vos promesses de dons à Fantômette qui transmettra.

Quant à cette citation d'Aristote (in “Histoire des animaux”), Fantômette vous en laisse déguster la saveur: “Au reste, il y a une très grande différence entre le byffus de la moule et celui de la pinne: celui-ci est beaucoup plus fin”.`
Voilà, c’est tout pour ce soir.
From Fantômette (Just fucking smart girl's Weblog)

3. Le lundi 7 avril 2008 à 18:25, par Martin (dépassé)

un peu déphasé, Martin, bonhomme, fit un petit commentaire. Mal lui en prit. La page ouverte par ses soins étant celle de vendredi, nul intérêt aux lecteurs du lundi qui attendent, impatients, la page du même jour en relisant vainement celle du dimanche et ses quelques commentaires des frileux restés scotchés à leurs ordinateurs. Mais qui, pensa t il, irait voir le commentaire, certes banal, du vendredi passé ? Comme le dit la rubrique "au jour le jour", le jour passé adieu le saint... Martin, interdit, leva les épaules et se dit que les commentaires d'almanach, comme les discours politiques, ne sont que vent sur la plaine, aussi écrits, aussitôt lus, aussitôt oubliés. même pas la moindre petite graine de polémique ni une phrase de partage. chacun, son chemin suivant, fait son commentaire à sa sauce et de dialogue : point... Dommage, non ?
A Saint Loup, Fantômette, Pierre ou Molécule, les plus assidus, ce message s'adresse.

4. Le lundi 7 avril 2008 à 19:42, par Pierre

Monsieur Martin nous fait le coup du pauvre hère, aux haillons déchirés, parcourant les pages de l'almanach et semant çà et là des trouvailles incongrues qu'il glisse imperceptiblement entre les pages fanées des jours passés.
Pauvre Martin, pauvre misère !...

5. Le lundi 7 avril 2008 à 19:59, par Le Veilleur

Saviez vous que le Veilleur et quelques autres poètes des montagnes avons eu l'honneur, de déjeuner un midi de printemps 1923 dans la "maison roulante" de l'écrivain Raymond Roussel. Stationné sur le bord de la route qui relie Barèges à Bagnères de bigorre, Raymond Roussel mangeait d'un bon appétit des harengs pommes à l'huile en compagnie de quelques amis. Il y avait là sa soeur Germaine dont il disait qu'elle seule l'avait élevé et André Breton qui lutinait l'amie du moment de notre écrivain, une certaine Emilie P. C'était l'année où il mettait la main à une pièce demeurée quasi inconnue comme la totalité de son oeuvre : "La poussière de soleils" qui fut toutefois montée au théâtre de la porte St Martin en 1926 si ma mémoire est bonne.
quand à Martin, salut Martin, Dieu vous écoute... c'est déjà ça.

6. Le lundi 7 avril 2008 à 21:01, par Saint-Loup (pour Martin)

eh bien, si, Martin, détrompez-vous. On vous lit, on sourit, on applaudit intérieurement, on vous sait gré de fournir une pépite nouvelle au pauvre lecteur d'almanach qui attend la fournée du soir, et remonte le temps pour se consoler d'attendre.
Rassurez-vous et comme disait mon père qui venait d'un sud très au sud: "A cada puerco le lleva su San Martin".
Bien à vous
St-L.

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