Au royaume de France
L'almanach de Liège, à propos du mois d'avril, avait dit : « Dans le mois d'avril, une dame des plus favorites jouera son dernier rôle. » De sorte que madame Du Barry faisait chorus aux lamentations du roi Louis XV, et disait du mois d'avril : - Je voudrais bien que ce maudit mois d'avril fût passé.
Dans ce maudit mois d'avril qui effrayait tant madame Du Barry, les présages se multiplièrent. L'ambassadeur de Gênes, que le roi voyait fréquemment, fut frappé de mort subite. L'abbé de Laville venant à son lever pour le remercier de la place de directeur des affaires étrangères qu'il venait de lui donner, roula à ses pieds frappé d'apoplexie. Enfin, le roi étant à la chasse, la foudre tomba près de lui.

zu binu
"Deux chaises bancales, une vieille table et un lit étroit au milieu d'un bric-à-brac d'outils agricoles, les fenêtres obscurcies par du papier noir, un vieux téléviseur entouré de carton pour masquer la lumière." C'est dans ce décor somptueux que les récits médiatiques campèrent l'arrestation, le 11 avril 2006, de l'homme le plus recherché et peut-être le plus riche d'Italie, Bernardo Provenzano, dit aussi "le fantôme de Corleone". En cavale depuis plus de quarante ans, le chef de la Mafia fut retrouvé dans une ferme proche de Corleone, sa ville natale.
Il y avait aussi sur une étagère une Bible usagée que Provenzano emporta pour la prison. La police l'avait surpris dans la rédaction, "sur une vieille Brother à marguerite", d'une lettre à sa compagne, Saveria Benedetta, dont les premières mots restés sans suite s'ébruitèrent à travers le monde: "Amour, mon tendre amour... ». La vie n'a rien à envier au cinéma. Provenzano avait 73 ans, la dernière photo de lui dont disposait la police pour l'identifier remontait à 1959. Difficile de ne pas tirer son chapeau.

Encore l'amour
"Tu y es, tu t'y appelles Adelina White", Giono s'adresse à celle avec qui il entretint à travers des milliers de lettres une relation de plus de trente ans. Il parle de l'essai, Pour saluer Melville, qu'il rédigea pendant les mois qu'il passa en prison en 1940 à cause de ses prises de positions pacifistes.
Au milieu des informations empruntées aux documents véridiques sur la vie du grand écrivain américain, Giono lui offre, avant qu'il ne reprenne le bateau pour l'Amérique, quelques jours de bonheur auprès d'une Adelina White qui n'apparaît dans aucune biographie de Melville et pour qui Giono lui prête la passion violente qu'il éprouva lui-même pour Blanche Meyer, son amour impossible et secret.

Perdita Corleone

S'il gèle à la Saint-Stanislas,
On aura deux jours de glace