En 1375 deux almanachs que Monseigneur fit faire pour lui à Paris figurent à l'inventaire du mobilier du Duc de Bourgogne

Il y a aujourd'hui 531 ans que le corps de Charles le Téméraire, âgé de 44 ans, était retrouvé nu, dévoré par les loups, dans les marais qui bordaient la ville de Nancy qu'il assiégeait... Son cheval Le Moro gisait à côté de lui. La dépouille du prince fut exposée en ville sur un lit de parade dans une maison dont l' emplacement est signalé aujourd'hui par un pavage dessinant une croix de Lorraine avec, gravée, la date de 1477. Charles le Téméraire n'était pas joué par Jean Marais dans "Le miracle des Loups" qui passait à la télévision à chaque vacances de Noël de mon enfance. On voyait les loups, la neige et les cages dans lesquelles Louis XI enfermait ses prisonniers. Sur un portrait du Téméraire par Rubens qui se trouve au musée de Vienne flamboyent les couleurs rutilantes qui s'associent à cette fin de Moyen Age. Le surnom de Téméraire est tardif ; ses contemporains le qualifiaient plutôt de Grand Lion, de Guerrier, de Travaillant, de Terrible ou encore de Hardi.

Dans cette saison, pour garantir ton corps, revêts, suivant mon conseil, un manteau moelleux et une tunique flottante jusqu'aux talons ; enveloppe-toi d'un vêtement dont la légère trame est couverte d'une laine épaisse, afin que tes poils hérissés ne se dressent pas sur tes membres frissonnants. Enlace à tes pieds des brodequins formés de la peau d'un boeuf que la force a fait périr et garnis de poils épais dans l'intérieur. Quand le temps de la froidure sera venu, jette sur tes épaules la dépouille des chevreaux premiers-nés et attache-la avec une courroie de boeuf, pour qu'elle te serve de rempart contre la pluie. Couvre ta tête d'un chapeau façonné avec soin et propre à défendre tes oreilles de l'humidité (Hésiode, Les travaux et les Jours)

Aujourd'hui le blog d'un autre Charles, téméraire aussi, le poète Charles Pennequin

Vent au visage rend l'homme sage