Almanach du Gourmand
Cependant les deux derniers étés ont remis un peu les Sirops à la mode. C’est d’ailleurs une boisson agréable, qui se trouve préparée dans l’instant et rien n’est plus salutaire ni plus rafraîchissant qu’un bon Sirop de vinaigre framboisé ou qu’un bon Sirop de limon ou d’orgeat. Nous recommandons aussi les Sirops de groseille, de limons et de fleurs d’oranger de M. Noël de la Serre. Ce dernier surtout est d'autant plus gracieux qu'il présente tout le parfum de la fleur et n'a pas ce goût médicinal qui caractérise souvent les Sirops d'apothicaires. Que de choses il y auroit à dire sur les qualités onctueuses, pectorales, balsamiques de la plupart des Sirops, dont l’usage entretient la sérénité de l’âme, la douceur de caractère, et la tranquillité du cerveau.

La lavande provençale dépérit
Un insecte, cousin de la cigale, la cicadelle, se fixe depuis quelque temps sur la tige de la lavande du sud est de la France, se nourrit de sa sève et lui inocule une maladie. Introduite accidentellement en Italie dans les années 1980, cet insecte suceur piqueur, d'origine américaine, a rapidement colonisé le sud de la France. Se nourrissant de nombreux végétaux, il exsude un miellat particulièrement varié et abondant qui attire divers hyménoptères, dont les abeilles, qui le transforment en miel. Malheureusement il inocule à la plante en la suçant une bactérie: le phytoplasme du Stolbur, qui touche aussi la vigne, le liseron et les orties, et contre laquelle il est actuellement impossible de lutter. La plante jaunit, les feuilles se ratatinent et c’est fini. Le dépérissement de la lavande et du lavandin touche près de la moitié du parc cultivé dans le Vaucluse. Pour Christophe Constantin, qui possède une petite exploitation près de Sault, l’origine du dépérissement ne fait aucun doute: “Pour moi, c’est à cause de Tchernobyl”. Depuis 1986 il observe des trous dans ses champs, des parties de culture qui jaunissent et ne repoussent plus.
Dans le langage des fleurs la lavande signifie “Répondez-moi”.

Neptuliana
Neptune n’était pas à l’origine pour les Romains une divinité de la mer, mais de l’humidité et des eaux douces. Les Neptuliana ont lieu le 23 juillet, à l’époque de la sécheresse et des grandes chaleurs (dont on se protégeait par des tonnelles de feuillage).

Sirop de Batterie ou Mélasse de raisin ?

Le grand air
En ch’min de fer
Vous donne un appétit d’enfer