Les paysans lisent l'almanach. Quoi de plus beau pour eux?

Petites lectures
Toute la matinée, sous le grand soleil de juillet, les moissonneurs ont bien et rudement travaillé. Ah! qu'il fallait du courage. Il faisait si chaud que les épis mûrs crépitaient comme une flambée de paille. Mais aussi qu'il est doux à midi, la dure tâche à moitié accomplie, de se reposer à l'ombre des grands arbres. On entonne la gourde à pleine bouche, et l'on mange d'un robuste appétit. On éprouve alors une jouissance que les raffinés et les désoeuvrés ne connaissent pas.

Dans une autre version
A quatre heure du matin, l'été, le sommeil d'amour dure encore. Sous les bocages s'évapore l'odeur du soir fêté. Là-bas, dans leurs vastes chantiers, au soleil des Hespérides, déjà s'agitent - en bras de chemise - les Charpentiers. Dans leurs déserts de mousse, tranquilles, ils préparent les lambris précieux où la ville peindra de faux cieux.
O, pour ces ouvriers charmants, sujets d'un roi de Babylone, Vénus ! quitte un instant les Amants dont l'âme est en couronne.
O Reine des Bergers, porte aux travailleurs l'eau-de-vie, que leurs forces soient en paix, en attendant le bain dans la mer à midi.

Du soleil

On dissoudra rasure de bresil et orcanete en eau alumineuse