Sous l’Ancien Régime, les marchands ambulants transportaient dans une balle divers articles de mercerie (rubans, mouchoirs, fils, chaussettes) et des objets de pacotille ; on les qualifiait de "merciers vagabonds". Ceux qui portaient leurs marchandises sur un petit éventaire suspendu au cou prirent le nom de colporteurs. Au XVIe siècle, les marchands ambulants commencent à adjoindre à leurs articles habituels des ouvrages bon marché, de petit format, imprimés sur un papier de mauvaise qualité, parfois enrichis de gravures sur bois. Cette littérature de colportage fut le moyen le plus efficace de pénétration du livre dans le milieu rural et populaire.

L'écrivain japonais Dazai Osamu est mort le 13 juin 1948 en se jetant dans le canal de Tamagawa.
Dans ses récits des vagues de légèreté s'emploient inlassablement à submerger la tristesse et la menace cachée en toute chose.
Excusez-moi, me dit-elle, est-ce que vous pourriez nous photographier ?
J'étais pris au dépourvu. Ces appareils je n'y connais rien ; et d'ailleurs je ne m'intéresse absolument pas à la photo... je pris l'appareil photographique et, sur un ton serein, je demandai à me faire expliquer l'utilisation ; puis je collais l'oeil au viseur... Au milieu de l'espace délimité par le viseur il y avait le Fuji et, devant lui, deux petites fleurs de pavot - avec le même manteau rouge.
J'observai ces deux fleurs et en les voyant prendre ainsi la pose et se figer dans leur sérieux, je retins le fou rire.
Incapable de cadrer correctement la photo, je résolus des les éliminer de l'image toutes les deux et de ne photographier que le Fuji: un immense Fuji, omniprésent !
- Voilà, dis-je aux deux jeunes filles...

Dazai n'aimait pas beaucoup les chiens:
A Kôfu, où que l'on aille, on rencontre des chiens. Ils sont là, dans les rues: certains immobiles - parfois couchés de tout leur long -, d'autres en train de courir ; quelques-uns sans cesser d'aboyer, montrent leurs crocs qui brillent sous le soleil. Le moindre terrain vague leur sert de repaire : ils s'y rassemblent, s'exercent au combat et, la nuit, ils s'en vont en groupes errants, par les rues désertes, l'un derrière l'autre - et on les entend passer, comme le vent ou comme les brigands.

En famille, je suis toujours en train de plaisanter...quand je suis avec les autres, si triste que soit mon âme...je m'efforce désespérément de répandre la joie...Dans mon métier d'écrivain, c'est la même chose. Lorsque je me sens triste, je m'efforce par réaction d'écrire quelque récit qui sache plaire et divertir...mais on ne le comprend pas et l'on va répétant..."Tiens ces temps-ci ce Dazai est bien superficiel : il ne sait être qu'amusant - cela pour allécher le lecteur: c'est un peu facile!"

Hokusai

Si le trèfle s'ouvre il fera beau
Si le liseron s'ouvre, il fera beau