Une année, un des fabricants du célèbre Almanach astrologique et prophétique de Moore, fondé en 1697 et qui existe encore aujourd'hui, s'aperçut qu'il manquait les informations météorologiques pour un jour du mois de juin. Il en référa au rédacteur.
- Mettez ce que vous voulez, répondit l'autre. - ? -Vous n'avez qu'à mettre "neige". L'ouvrier écrivit snow et l'almanach parut. Le jour de juin en question était celui du Derby, jour important en Angleterre. Or il advint qu'il neigeât. On n'avait jamais vu ça. le vieux Moore déjà populaire gagna encore en réputation...

Faut-il "détortiller"les chèvrefeuilles ?
Comme beaucoup d'histoire qui hantent nos imaginations, le chèvrefeuille est une plante volubile qui grimpe et s'enroule sur tous les supports se trouvant à sa portée.
Nous enroulerons ici nos propos autour de la belle traduction du Lai du chèvrefeuille de Françoise Morvan qui enroulait elle-même les siens autour de ceux de la poetesse Marie de France, qui, elle, prétendit s'introduire dans les propos de Tristan lui-même dont elle conte l'aventure que voici :
Tristan ne peut vivre sans Yseut. Malgré l'interdit du roi Marc il quitte le pays-de-Galles et se rend en Cornouaille où se trouve sa bien-aimée. Les fêtes de Pentecôte se préparent, Tristan se tient sur le chemin par lequel la reine Yseut doit passer. Il recourt à un code établi entre eux au début de leur amour: il coupe une branche de coudrier et grave son nom dans l'écorce de ce bâton. La reine vient chevauchant, et, regardant vers le versant, voit le bâton, sait le connaître, et en distinguer les lettres. Alors elle se dit fatiguée et s'arrête. S'écartant un peu de la voie, elle retrouve dans le bois, celui qu'elle aime plus que tout...
Et pour la joie qu'il avait eue, de son amie qu'il avait vue...pour que les mots soient mémoriés, Tristan qui savait bien harper, en fit jadis un nouveau lai. D'un seul mot le nommerai: "Goatleaf" l'appellent les Anglais, Et "Chèvrefeuille" les Français...

Matralia
La fête des mères n'a pas été inventée par le maréchal Pétain. A Rome, au Vème siècle avant J-C, la fête des Mères commençait le 11 juin. Avant encore, la fête de Cybèle, mère de tous les dieux était célébrée en Phénicie depuis les temps les plus anciens.
Le 11 juin, les matrones romaines introduisent à l'aube dans le temple de MATER MATUTA (la mère du petit matin, une vieille divinité d'origine osque, protectrice de la maternité, et gourmande de gâteaux secs) une esclave qu'elles chassent ensuite à coups de verges ; ce même jour, elles bercent dans leurs bras non pas leurs propres enfants mais les enfants de leur soeur.
Allez, braves mères (les Matralia sont votre fête),
Offrez à la déesse thébaine des galettes dorées !
Qui est cette déesse, s'interroge Ovide ? Pourquoi écarte-t-elle ses servantes du seuil du temple- et pourquoi exige-t-elle des gâteaux grillés ?

Pour complaire à ''Mater Matuta''

De put oef put oisel