Le premier coq-à-l'âne
désigné comme tel a été écrit par Clément Marot en 1535: Epitre du coq-à-l'âne, dédiée à Lyon Jamet. Il traite sans suite logique des nouvelles du jour à la cour du roi ; les événements et les idées s'enchaînent dans un assemblage dont la cohérence ne tient qu'au fait qu'ils se rapportent à la même journée.

Tabarinades,
Tabarin, de son vrai nom Antoine Girard, était bateleur, comédien de foire, et " charlatan sur le Pont-Neuf ", du temps de Henri IV. Habillé d'un manteau s'attachant à la hauteur des manches (un "tabar") et d'un pantalon de toile blanche, toujours coiffé d'un grand feutre, il improvisait des monologues, dans un style pamphlétaire et incisif, interpellait les passants, dialoguait avec la foule ou avec un comparse dans le but de vendre des baumes et des remèdes. On trouve dans son Recueil des questions tabariniques des dialogues sur toutes de sortes sujets, aussi bien philosophiques que pratiques: « Qui sont les meilleurs logiciens », « Quel est le premier créé, de l'homme ou de la barbe », « Pourquoy les chiens lèvent la jambe en pissant » ...

Le mot coquecigrue
a été employé pour la première fois dans la littérature française par Rabelais qui raconte dans Gargantua comment Picrochole, vaincu et chassé de son royaume, fut avisé par une vieille lourpidon (sorcière) que son royaume lui serait rendu à la venue des coquecigrues. La coquecigrue serait née de l'union d'un coq, d'une grue et de la ciguë, (dont elle est friande). Les coquecigrues se déplacent par bandes ; dès qu'un humain les aperçoit, celle qui se trouve en tête pousse un cri perçant et toutes les coquecigrues s'envolent vers le ciel et deviennent invisibles. Regarder voler des coquecigrues signifie se faire des illusions, s'occuper de choses chimériques.

S'inscrire au HBCSLT

Tout sur cette terre appartient aux princes, hors le vent.