En 1804 paraissait à Edo, sous les signatures prestigieuses du peintre Utamaro et de l’écrivain Jippensha Ikku, un magnifique album de gravures polychromes consacré au célèbre quartier de plaisirs du Yoshiwara, à Edo. Cet Almanach des maisons vertes illustre, en une vingtaine d’estampes aux délicates couleurs, les us et coutumes et les fêtes qui se déroulaient au fil des saisons dans ce quartier réservé, où guerriers et bourgeois d’Edo dépensaient des fortunes.

Chères servantes
lancez d'abord un premier fil de soie dans le vent à partir d'un point élevé. S'il s'accroche quelque part, tendez le le plus horizontalement possible. Parcourez ce fil en trainant un nouveau fil détendu que vous attachez au bout du premier. Ensuite retournez jusqu'au milieu du fil détendu et descendez jusqu'à un troisième point d'ancrage en créant donc un troisième fil, vertical cette fois. Ces trois points forment un Y du centre duquel vous faites partir des fils "en rayon" qui vont vous permettre de localiser vos proies. Parcourez ensuite la toile en spirale du centre vers l'extérieur pour solidariser l'ensemble puis produisez la soie collante et revenez sur vos pas en dévorant le premier cadre spiralé que vous remplacez par celui qui servira à piéger vos proies.

Dans les maisons de thé, des bâtonnets d'encens roulés en spirales servaient à calculer la rémunération dûe aux geishas. Ces bâtonnets étaient plantés dans des caissettes de bois percées d'autant de trous que de filles vivant dans la maison. Quand l'une d'elles se retirait avec son client, le patron allumait et plantait dans le trou un bâtonnet d'encens. La durée de la combustion correspondait à un certain tarif. L'usage s'est perdu mais il existe encore des quartiers où l'on se fait comprendre en demandant à combien revient un bâtonnet de geisha.

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Vins de septembre
Font les femmes s'étendre.