Ours (fin)
Dans l'imaginaire ancien, l'homme et l'ours sont souvent confondus ; l'ours monstrueux forcé par le chasseur se révèle être un homme réincarné... Ce n'est pas pour imiter l'animal qu'on se revêt de sa peau. C'est un même être sous l'une et l'autre forme. Si le chasseur le surprend au milieu de sa métamorphose en mi-Carême, c'est un être mi-homme, mi-animal qu'il aperçoit: l'homme sauvage.

Veilla Serrada
La mi-Carême est une récréation au milieu des privations. La Vieille de la mi-Carême se rattache au culte slave ou romain des Morts. C'est la vieille année enfin chassé par l'Esprit de la Végétation. Dans certains villages d' Italie centrale, le jour de la mi-Carême, un mannequin de bois, la Vieille, maigre pantin vêtu de noir qui représente le Carême, est scié en deux et ses morceaux sont jetés dans la rivière.

Les Fumantes de Pantruche
Liste des reines de Mi-Carême qui défilèrent à Paris au début du siècle dernier:
1905: flanquée d'une délégation de 200 Piémontais et de 100 Lombards: La reine des deux marchés de Porta Palazzo à Turin (Reginetta Palatina) et la reine des marchés de Milan. Le char des reines italiennes, Rosina Ferro-Pia et Maria Nulli fut rejoint Place de la Concorde puis escorté par la cavalerie de Buffalo Bill arrivée la veille à Paris.
1906: trois reines: la reine des Commerces de Rome, Marta Speroni, la reine de Lisbonne, Valentine Torrea, la reine de Madrid, Conception Ledesme, ainsi que la Suisse mademoiselle Hermance Tavernay, déesse du Printemps de la fête des vignerons de Vevey.
1909: les reines d'Ostende, mesdemoiselles Magda Asaert, reine d'Ostende, Florine Surveillant, reine de l'Industrie balnéaire et Hélène Fermote, reine de la pêche.
1910: arrivant de Prague, la très belle reine tchèque Ruzena Brazova. 1911: les reines des fleurs de Prague: Bozena Skoupova, Anette Horova et Helena Sykovova (une quatrième reine, mademoiselle Lausmannova tombe malade en route et doit rebrousser chemin)
1914: la petite reine palatine Adelaïde Revelli et sa délégation piémontaise.

gaufres

Madame B.
Le jour de la mi-carême, elle ne rentra pas à Yonville ; elle alla le soir au bal masqué. Elle mit un pantalon de velours et des bas rouges, avec une perruque à catogan et un lampion sur l'oreille. Elle sauta toute la nuit au son furieux des trombones ; on faisait cercle autour d'elle ; et elle se trouva le matin sur le péristyle du théâtre parmi cinq ou six masques, débardeuses et matelots, des camarades de Léon, qui parlaient d'aller souper.